La transmission : pourquoi et comment ?

Puits ancien évoquant la découverte et la sagesse
Puits de mystères anciens

La transmission en Franc-maçonnerie représente un aspect fondamental de cette tradition ancestrale. Cet article plonge au cœur des rituels et pratiques qui perpétuent le savoir initiatique au sein des Loges

Découverte des principes initiatiques en Loge

Dès lors que nous frappons à la porte de la Loge, les enquêteurs nous informent du mode de fonctionnement qui est le nôtre. La lecture de la Règle et de ses principes nous sont soumis.

Le principe 3 nous renseigne sur la nature des Loges qualifiées « de transmission » travaillant à tous les grades, ordres du Rite.

Le moyen est décrit dans le principe 5 : « le rôle que s’impose une Communauté initiatique est de permettre l’initiation ». Le chemin initiatique vers l’initiation est le but ultime de chaque maçon car oui, la cérémonie de réception fait de nous un franc-maçon mais pas un initié.

Le principe 7 sous-tend la filiation des Vénérables Maîtres qui sont choisis par les passés maîtres (les anciens vénérables maîtres). Mais sans la cérémonie des Maîtres de Métiers qui permet d’Installer le Maître dans son futur office de Vénérable, il n’y aurait personne à l’Orient et les travaux ne pourraient pas se dérouler en Loge car 3 ne l’éclaireraient pas.

Risques et responsabilités dans la transmission maçonnique

Voilà un exemple qui ne permet pas à la Loge d’exister. Voilà comment la Transmission peut s’interrompre : pas d’ouverture par le rituel, d’ordre du jour donc de mémoire et de travaux, de décision sur l’avenir de ce que veut vivre la Loge, de ses membres par augmentation de salaire ou maillon à intégrer, en résumé, pas d’identité de la Loge. Voilà le contenu du principe 10 où chacun d’entre nous accepte de se constituer responsable de l’héritage initiatique. Plus simplement, qui dit héritage dit transmission ou don.

Et si nous avons encore besoin d’un argumentaire basé sur notre règle initiatique, les conclusions du Vénérable à l’achèvement de la lecture de quel qu’extrait de celle-ci par l’Orateur lors de l’ouverture de nos travaux, sont clairs : aide, épanouissement en liberté de conscience, acquisition d’une meilleure connaissance à but de quoi ? transmettre la tradition.

Rituels et pratiques de transmission en Franc-maçonnerie

Alors, que nous dit le Rituel ?

A quelle heure les maçons ouvrent-ils leurs travaux ?

A midi (avec une fermeture à Minuit).

De quels travaux s’agit-il ? De découvertes, de transmissions, de fructification de ce que l’on appelle le trésor de la Loge : le trésor initiatique que l’on se doit de transmette car oui, c’est un devoir, nous en avons pris l’obligation par serment.

Comment allons-nous remplir cette obligation de transmission ? Nous l’avons dit, par le travail partagé, les recherches, lectures, réflexions et surtout celles naissantes au moment où nous sommes éprouvés en Loge. Oui, nous sommes invités à répondre au « qu’en penses-tu… d’autre », mais aussi au « éprouve-moi à ton tour ». Les pourquoi, en quoi, par quoi sont fondamentaux pour que, ici et maintenant, la réflexion commune jaillisse en une idée nouvelle, issue de l’union des esprits nécessairement contradictoires.

C’est une mise à disposition directe de ce que l’on est, sans peur, sans crainte.

Le Vénérable a le devoir de transmission en recevant le récipiendaire et en le constituant franc-maçon par 3 coups de maillet sur l’épée apposée sur le front du presque frère et en lui transmettant les signe, mots et attouchement. Mais avant cela, c’est en tant que compagnon qu’il a commencé à concrétiser son devoir de transmission.

Réflexions sur la nature de la transmission maçonnique

Et oui, c’est dans cette tentative de répondre au « pourquoi et comment » que réside la transgénérationnalité de la transmission de la tradition.

Jusqu’à récemment, et il m’arrive parfois de le dire encore, « je ne transmets que ce que je possède« .

Je suis de plus en plus persuadée que je ne possède rien. Je ne fais que montrer le chemin dont j’ai l’expérience, en tentant de donner envie à l’autre de m’y rejoindre, et espérer qu’il puisse un temps, y avancer tout au moins le temps qu’il le désire, tout au plus le temps que nous nous éprouvions. Et si ce temps se limite à trouver son propre chemin ou d’en rejoindre un autre ?

Et bien oui, peut être que ce propre chemin, cette propre voie est tout simplement formée par la vraie rencontre avec ceux qui se sont succédés à nous inviter à cheminer avec eux…

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