Le maillet, utilisé à travers les âges, a toujours incarné le pouvoir de trancher et de décider. En franc-maçonnerie, il devient un outil sacré qui relie le Vénérable aux forces célestes et terrestre, ouvrant et clôturant les travaux rituels. Son pouvoir dépasse la simple action pour transformer symboliquement ceux qu’il désigne.
Le maillet du juge profane ouvre l’audience et la dirige
En officialisant la peine, change l’avenir du prévenu
Qu’il le condamne ou le relaxe, il tranche le litige,
Et le déclare libre ou le transforme en détenu.
Celui du commissaire-priseur, marque le rythme des enchères
Il désigne comme un poing levé le dernier qui vient de parler
Collectionneur, opportuniste, chacun peut annoncer plus cher
C’est toujours le maillet qui tranche et qui finit par octroyer.
Cet outil simple à fabriquer et qui nous vient du fond des âges
Deux bouts de bois taillés l’un dans l’autre ajustés
À qui l’on a fini par attribuer l’usage
De changer le sort de ceux qui l’ont ou non désiré.
Dans les mains d’un Maçon quand il est Vénérable
A-t-il le même usage que dans les autres cas ?
Ce maillet qui résonne d’un son si respectable
A-t-il le même pouvoir qu’on lui prête au-delà ?
Au Rite Français Moderne, son rôle est ambitieux
Il ouvre et ferme les travaux dans une posture inhabituelle
En reliant l’énergie terrestre à celle qui habite les cieux
Dans la main droite du Vénérable qui met en œuvre le rituel.
Il ordonne, il ponctue, il octroie la parole
Aidé par ses comparses aux mains des surveillants
Se met à l’œuvre alors un savant jeu de rôle
Où chacun se répond dans un écho bruyant.
Mais le plus important, le rôle primordial
Se déroule au moment de la réception
Où le profane placé en position spéciale
Est enfin reconnu en tant que Franc-Maçon,
Lorsque le Vénérable armé de son épée
La pose sur la tête de l’homme agenouillé
Le Maillet vient alors y frapper ses trois coups
Qui reçoit, constitue et qui chamboule tout.
Le pouvoir du Maillet est de changer les Hommes
De celui qui le tient à celui qu’il désigne
En Franc-Maçonnerie il ouvre le Royaume
À tous les sœurs et frères qui savent s’en rendre dignes.
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