Pro-Loge

Une bougie rouge illuminant paisiblement une salle aux lumières douces, invitant à la contemplation.
Sérénité à la Chandelle

Explorez les profondeurs de la Franc-Maçonnerie et sa capacité à guider l’individu dans sa quête personnelle. Ce voyage initiatique offre un regard unique sur le développement de soi et les mystères de l’existence.

Ce titre, je le dois à l’un des plus grands penseurs du XXe siècle, Claude Gaignebet, grand spécialiste s’il en est de Rabelais.

La Nature comme Mère matricielle

Ce n’est pas un délire romantique de considérer la Nature comme un organisme global, comme un être matriciel, à condition de ne pas oublier que cette mère est créée par ses propres enfants, utilisant la destruction et la mort comme moyen de régulation.

Le développement et le maintien de l’autonomie de l’Homme sont liés à un très grand nombre de dépendances éducatives, culturelles et techniques. On se rend compte que ni la communication, ni le symbole, ni le rite ne sont des exclusivités humaines ; à l’évidence, ils ont des racines remontant loin dans l’évolution des espèces. La diversité et la variété des individus nourrit la diversité des rôles et des statuts, alimentant la société (dirigeants, serviteurs, déviants, marginaux,…). Elle ne se disperse pas au hasard.

Hiérarchie et individualité

La diversité individuelle coproduit la différenciation hiérarchique du statut et du rang. Il s’agit bien d’une structure sociale « objective », indépendante des individus, mais elle n’uniformise pas les individualités, au contraire elle permet de déployer leurs différences. La Franc-Maçonnerie est à cette image, d’autant plus qu’elle a ajouté depuis ces quelques siècles (1773 avec la création du Grand Orient de France) le « turn over » des fonctions qui empêche l’uniformisation et le blocage des mobilités sans lesquelles l’homme ni ne se forme ni ne s’éprouve.

Dualité coopération et compétition

La relation entre les individus, comme la relation de l’individu au groupe, est commandée par un principe double de coopération-solidarité d’une part (ce que nous appelons Fraternité), de compétition-antagonisme d’autre part (objet d’un principe fondamentaire de notre Charte Constitutive).

Voilà où apparaît la logique, le secret, le mystère de la complexité et le sens profond du terme « auto-organisation » : une société s’autoproduit sans cesse parce qu’elle s’autodétruit sans cesse… Chaque fois qu’un apprenti est reçu, la Loge risque l’autodestruction ! Et c’est tant mieux !

Métalangage et cerveau humain

La Loge est un système ouvert et les possibilités de combinaison sont illimitées. Cela crée, par itérations successives, un métalangage, la symbolique, qui s’ordonne selon le principe hiérarchique et logique de la double articulation. Cette double articulation est si remarquable que l’on a pu dire que c’est la symbolique qui est unique et non pas l’homme. Le cerveau humain, en fait, est alchimiquement transféré au niveau de ce métalangage qui devient le système fondamental de l’être réellement vivant.

Ainsi, il faut concevoir un jeu oscillatoire entre d’une part, des « demandes » de complexité que le développement socioculturel peut faire au cerveau, et d’autre part, une « source cérébrale » de complexité, disposant de réserves non épuisées et surtout pouvant s’enrichir sans cesse.

Le désordre comme source de vie

Ainsi, il nous faut vivre avec l’irruption du désordre.

Le rêve humain, bien que polarisé et orienté par des obsessions permanentes, prolifère de façon buissonnante et désordonnée. Par ailleurs, toutes les sources de dérèglement (comme l’ambiguïté entre le réel et l’imaginaire, l’ubris,…) constituent des sources permanentes de désordres. L’Ordre est dans la Nature, la culture peut-être, mais pas dans les sociétés car elles sont toutes créatrices d’instabilité, de guerre, de domination directe ou indirecte, d’antagonismes, de haines des réseaux dits sociaux,…

C’est l’ordre humain qui se déploie sous le signe du désordre.

Car tout système vivant est menacé par le désordre et, en même temps, s’en nourrit.

Quête de connaissance et symboles

Le génie de l’homme qui cherche est dans l’intercommunication entre l’imaginaire et le réel, le logique et l’affectif, le spéculatif et l’existentiel, l’inconscient et le conscient, le sujet et l’objet. Certes, nous vivrons des égarements, des confusions, des erreurs, des errances, mais, en même temps, nous nous nourrirons de toutes les connaissances profondes, toutes les sublimations et inventions nées du désir.

Comment arrêter le temps du lecteur que je suis, lecteur de mots en lignes, en pages, en livres, en auteurs,… lecteur comme un enfileur de perles ? Et bien, en entrant dans une structure « parfaitement » imparfaite que d’aucun appelle Loge et qui n’en est, en fait, pas encore une.

Nous posons alors, malheureusement sans en avoir pleinement conscience une Île Oasis de paix, de recherche, de remise en question et de rétablissement dans un Océan de tumultes et de trahisons. Nous posons alors les colonnes J et B de séparation entre le limité et l’illimité, c’est la création démiurgique au plus haut point de sa force, et la séparation divine, solidement maintenue toujours la même des genres qui sont dans le Tout…. jusqu’à, un jour, après avoir lourdement et longuement « crapahuté » sur les marches Ghimel, Hé et Zain, après avoir tenté la spirale spirituelle, nous aurons construit le Nombre de la Colombe : 801, le Aleph dans le Phé final, l’impensable dans le réservoir originel de vie, dans l’indifférencié.

En ce début du XXIe siècle, nous en sommes encore loin.

Peut-être pas autant que nous pouvons le penser !

Et comme le disait Claude Gaignebet : « C’est l’heure où passent au-dessus de la Dordogne les criardes colombes en deuil ».

Pourtant, les voyageurs de l’ésotérique ne connaîtront jamais ni oubli, ni deuil et rapporteront toujours une « bougette fraîche de l’au-delà », un diamant, le nom véritable.

Insistons sur la langue ou plus exactement le langage.

Tant que les hommes n’eurent qu’une langue et qu’une écriture, celle de dieu, l’hébraïque, il n’était nul besoin qu’un Grec intervînt. Nous avons « retrouvé » les deux colonnes de la Sagesse retrouvée, Boaz et Jakin, utilisons-les que diable ! Utilisons-les pour ne retrouver qu’un pilier et de l’ériger réellement selon le rythme du majestueux mouvement de la destruction balancée du monde, par l’eau et par le feu.

Boaz ne sera plus « un langage bégayant », la blésité de Babel.

Finissons-en avec ces faux « couronnés », ces « emplumés », vivons le nombre, le symbole, quittons la Pro-Loge et pénétrons la Loge.

Plaçons au centre du Temple, la statue du Soleil, le Tau, la sphère, le compas, l’étoile, le rabot, la règle et la Pierre aux pans pentagonaux comme le faisaient nos anciens médiévaux, ceux qui savaient construire la Cathédrale, le Temple de et à la Lumière, qui connaissaient le Nombre d’Or, et surtout qui savaient l’utiliser avec mesure, poids, vitesses, angles afin que le temps s’arrête et que s’allume l’Univers.

Les difficultés sont et seront grandes.

N’oublions pas que les carriers et les tailleurs de pierres de Pharaons et les constructeurs du Temple de Jérusalem étaient lépreux ou descendants de lépreux comme les cagots auxquels étaient réservés ces métiers de parias. N’oublions pas que c’est sous la peau du loup que le patron des carriers gallo-romains apparaîtra et fondera la Compagnie des maçons (légende ou historique ? – voir la création de la Ville de Levroux en Berry).

Il faudra devenir des voleurs d’énergies !

Et faire comme le propose Héraclite dans l’Oracle d’Apollon : « Ne pas cacher, ne pas révéler, parler » comme si le véritable secret est dans la recherche et non la découverte.

Recherche de soi et symbolisme

Je suis, depuis que je suis adolescent, à la recherche de moi-même, même et y compris au travers de révoltes et des conflits. La symbolique m’a été offerte jeune, trop jeune peut-être, mais immédiatement, elle m’est apparue comme non figée. Il est toujours possible de modifier le nombre de symboles et leur disposition rituelle voire de les perfectionner. Toutefois, cela n’autorise personne à l’interprétation libre et délirante sinon le risque est que le langage symbolique qui relie les hommes entre eux disparaisse au profit soit d’un symbolisme éthéré sans plus aucune relation avec l’être, soit d’un groupuscule de « masturbateurs de quintessence ». Nous ne sommes pas en maçonnerie pour « alimenter » la gigantesque consommation de curiosités de l’ésotérisme sans valeur. Il suffit de rendre visite au rayon dit « Ésotérisme » d’une librairie pour s’en persuader.

L’interprétation, si exceptionnelle qu’elle soit, ne doit pas faire oublier la « musique » ésotérique dont l’harmonique est précise. Les notes sont depuis toujours identiques et pourtant la création musicale de l’homme est toujours possible, libre et infinie. Notre symbolique est un moyen puissant et éprouvé pour mettre « à l’unisson » une pluralité, une multitude de femmes et d’hommes, pour ramener au même rythme leur respiration, les battements de leur cœur et leurs sentiments, à accomplir les actes sacrés nécessaires à la découverte de leur être profond et leur relation avec l’autre.

Vivre la franc-maçonnerie

On le sait : notre Art cherche à approcher de la perfection, de l’être pur, de la réalité pleinement accomplie. Souvent, nous avons, lors d’une tenue particulièrement riche en dévoilements et en accouchements, senti le cheminement du devenir de l’être, du possible au réel.

En un mot, il faut regrouper tous ceux qui se sentent différents… mais pas dans la fainéantise ou le camouflage.

Différent par cette soif d’absolu dans la démarche.

Différent par la volonté de ne jamais arrêter de marcher.

Différent par la conscience de ne pas être arrivé et qu’après tout, en haut de cette petite butte dominant le territoire de quelques mètres carrés, la vue est suffisante et que l’heure du repos n’est pas arrivée.

Différent dans la croyance que la communication entre les hommes n’est pas un but en soi, mais un moyen si quelques hommes désirent partager des instants privilégiés pour échanger leurs expériences, leurs solutions pour éviter, contourner ou faire face aux épreuves qui se présentent. Cela ne changera que peu de choses dans leur vie future s’ils se contentent de parler et non de vivre !

Différent car résolu à rester fidèle à l’esprit et à user de toutes nos forces pour sauver et maintenir un noyau de « bonnes traditions », de discipline, de méthode et de conscience.

Différent dans le refus de penser que la Franc-Maçonnerie n’est qu’un simple jeu où le fondement réside dans les mots, dans les phrases, rituelles ou non, comme si le seul désir était de disposer d’un noyau intellectuel pour exprimer, mais aussi tester le contenu d’une pensée nouvelle qui, automatiquement, doit remplacer les précédentes.

La fonction et la liberté

Différent dans le fait de sentir, à chaque étape parcourue, à chaque responsabilité acceptée, acquérir aucune liberté nouvelle ou supplémentaire, au contraire !

Différent par cette frappante ressemblance avec le pavé mosaïque pour prendre conscience, au-delà de l’enseignement classique de la dualité, de la nécessaire résolution de son propre labyrinthe et d’être une infime partie de l’Univers, même si je suis la seule clé de la compréhension de tout l’Univers.

Différent de sentir que, par certains aspects, le symbolisme analogique ne permet pas les conditions favorables à une réelle création, une réelle mise au jour de ses potentialités, une réelle prise de conscience de notre Être profond. A étudier tous les auteurs classiques ou modernes, on en oublie souvent d’écrire de nouvelles et merveilleuses pages de littérature.

Soyons intimement persuadés que la vie maçonnique n’oublie pas ses adeptes et lui montre que cette différence est le lien indispensable entre nous. Seule cette différence nous permet de tenter d’expliquer, de défendre s’il le faut, nos visions obligatoirement contradictoires car elles sont notre mode de pensée et de vie.

Nous sommes faits pour reconnaître avec précision les antinomies, tout d’abord en leur qualité d’antinomies, mais ensuite en tant que pôles d’une unité. Il en est également ainsi de la Symbolique maçonnique.

Les natures des initiés « artistes » en sont éprises parce qu’on peut y faire montre d’imagination ; les esprits rigoureusement scientifiques le méprisent sous prétexte qu’il manque à la Symbolique ce degré de rigueur. Pourtant, ces deux oppositions peuvent se fondre dès lors que l’on accepte d’appliquer rigoureusement une démarche, une méthode afin de développer nos capacités créatrices qui, elles-mêmes, respectent la démarche.

C’est cela, à mon humble avis, la liberté de conscience !

Ce n’est ni la licence ni la fermeture et encore moins l’absolutisme comme cela l’est amplement exprimé dans la formule pourtant si célèbre de « liberté absolue de conscience ». La vraie liberté n’a nul besoin de ce qualificatif.

En vérité, chez les âmes sincères et les esprits ouverts vers l’altérité, les réactions passionnelles n’existent pas parce qu’ils ont compris que nous n’étions rien de plus qu’un essai, une étape.

Mais cette étape doit nous conduire vers le lieu où se trouve la perfection: la LOGE. Nous devons tendre vers le centre et non vers la périphérie.

La maçonnerie de liberté n’est pas seulement une sélection, elle doit être avant tout une hiérarchie de devoirs, un édifice dans lequel chaque pierre ne doit sa signification qu’à l’ensemble. Cet ensemble n’a pas d’issue, et, quand on y monte et qu’on y reçoit des tâches plus hautes, on n’y acquiert pas davantage de liberté, mais seulement des responsabilités de plus en plus lourdes.

Le doute et la crise initiatique

Arrive toujours, sur ce chemin ardu et exaltant de son initiation, le doute.

Nous avons tous traversé ces moments de crise au cours desquels toutes les études, tous les efforts deviennent contestables et souvent sans valeur. Alors, nous n’avons plus envie de travailler notre jardin, nous avons besoin d’aller jouer à la pétanque, boire un coup avec des amis ou de se transformer en oiseau qui gazouille sur la branche, le bec au vent, au lieu de travailler sa descente le long de la perpendiculaire…

Il m’est arrivé de chercher toutes les possibilités de fuite et de « libération » les plus singulières, je songeais à m’en aller par le monde. Alors, la parole de mon Maître, de mon ami, de mon Frère m’éclaira : « écoute cette musique, respire, fais le vide, calme-toi, fais une promenade tout seul, ne parle pas. Puis, reviens sur ta vie, entre en toi et décide seulement ».

Plus nous exigeons de nous, ou plus notre tâche du moment exige de nous, et plus nous avons besoin de cette source de vigueur qu’est le travail symbolique, de cette réconciliation sans cesse renouvelée de l’esprit et de l’âme. « Que tu deviennes professeur, savant ou musicien, aie le respect du « sens », mais ne t’imagine pas qu’il s’enseigne ! »

C’est en voulant enseigner ce « sens » que les philosophes dans l’histoire ont gâché la moitié de l’histoire universelle, ouvert la porte à l’ère des « pages d’actualité » et contribué à faire répandre une quantité de sang sur cette terre.

Il ne faut pas oublier qu’introduire dans le monde une jolie petite plantation de roses est encore possible. Mais, il apparaît douteux que le planteur réussisse à introduire le monde dans sa roseraie.

Faut-il renoncer à l’universalisme, renoncer au présent et à ses lendemains au profit d’une perfection ? Elle est pourtant celle du passé, c’est une forme sublime de fuite. Ce n’est pas la voie du cherchant franc-maçon !

Toute accession à une fonction de degré supérieur n’est pas un pas vers la liberté, mais un lien supplémentaire avec l’Ordre Initiatique.

Plus les pouvoirs de la fonction sont grands, plus son service est strict.

Plus une personne est forte, plus l’arbitraire lui est interdit.

L’esprit de notre Ordre se fonde sur deux principes : l’objectivité et l’amour de la vérité dans l’étude et la pratique de la sagesse méditative des symboles et de l’harmonie de vie dans une communauté initiatique vraie.

Garder l’équilibre entre ces deux principes, c’est pour nous être sages et dignes de notre Ordre. Nous aimons les sciences, chacun la sienne, mais nous savons qu’il ne suffit pas de se vouer à une science pour être totalement à l’abri de l’égoïsme, du vice et du ridicule. Ici, c’est par la méditation des symboles, par la pratique des multiples degrés, l’un éclairant l’autre, que nous cherchons à exorciser la bête tapie en nous et le diable qui niche dans chaque être. Il n’est pas question d’être des virtuoses des symboles et ainsi flatter la vanité des artistes, mais d’être capables des plus grands exploits intellectuels : savoir toujours se dépasser, simplement, humblement.

L’impact de la maçonnerie

Toutefois, il existe un danger : celui de voir en la Maçonnerie qu’une fin en soi. Elle n’est qu’un moyen pour nous aider à mieux vivre la vie que nous rêvons de vivre ! Les abstractions sont ravissantes, mais je suis d’avis qu’il faut aussi respirer de l’air, manger du pain et boire du Jack Daniel’s.

Il n’y a pas de vie noble et supérieure, si l’on ne sait pas qu’il existe des diables et des démons et si on ne les combat pas constamment !

Perspective d’un maître maçon

La franc-maçonnerie est grande et belle, même si c’est une évasion pour certains, même si, par-dessus le marché, ceux-là seraient en majorité chez nous, souvent pleutres et timorés, trop souvent manipulateurs et profiteurs, jouant au parti politique, jouant au cérémonial bien léché mais sans aucun sens. Malgré ceux-ci ou ceux-là, la maçonnerie sera toujours le lieu privilégié de l’échange, du partage et elle ne perdra jamais sa valeur ésotérique ni son éclat de vraie sérénité, elle sera toujours le lien entre l’odeur de la terre quand on la saisit et la malaxe dans sa main et l’esprit libre de la conscience libérée.

Nous sommes à la recherche de notre centre d’où l’on pourrait savoir, voir et déchiffrer tout le passé et tout l’avenir. Quiconque se trouverait en ce point central verrait la Connaissance venir à lui comme la vallée voit venir l’eau des montagnes. Sa parole toucherait au but, aussi tranchante et aussi infaillible que la pierre taillée caressée par le tailleur ayant terminé son Chef d’œuvre. Par la force de l’esprit, ce tailleur réunit en lui et laisse jouer tous ses dons particuliers, toutes ses capacités. C’est l’homme parfait, sage, sans rival !

Être comme lui, se rapprocher de lui, être sur le chemin qui mène à lui, c’est la voie suprême, c’est le but, c’est ce qui donne à notre vie sa consécration et son sens. Cet homme-là, c’est vous ! (si vous le voulez vraiment !)

Leçon de vie d’un maître

Oui, je l’ai rencontré !

Les adhérents en maçonnerie ne savent pas, et personne sans doute en dehors de moi ne sait comment il a été donné à mon Maître de vieillir, comment son corps se faisait petit à petit plus faible et plus caduc. Il ne vivait plus entièrement parmi nous, il vivait de plus en plus dans son univers personnel… Un jour, je me suis rendu chez lui. Je me mis à lui parler, je lui ai parlé sans cesse, des heures durant pour le ramener dans notre monde… Je ne m’étais pas aperçu tout de suite que quelque chose de son silence serein, de sa patience et de son calme passait en moi, et soudain je compris pleinement ce vieillard et le tournant qu’avait pris son être, quittant les hommes pour le silence, la parole pour la musique, la pensée pour l’Unité.

Il était parvenu à la perfection.

Alors, au prix de moins d’effort que je n’aurais pu l’imaginer, il me dit :

« Tu perds ton temps, mais je suis heureux de te voir. Tu te fatigues…

Nous ne serons jamais qu’une partie, qu’une petite partie de l’Univers. »

Je n’ai jamais plus entendu le son de sa voix.

J’avais trouvé ma voie, celle de la transmission désintéressée !

Celle d’être un Maître conscient que la tâche du Maître n’est pas d’être utile à son « élève » : tous deux doivent servir l’esprit !

Engagement avec la jeunesse

Il nous faut entrer en contact avec les jeunes car la jeunesse est la période créatrice de la culture maçonnique de demain. Nous ne devons pas être les chantres de la fin prochaine de notre Art, de la science symbolique et de notre langage ésotérique.

Alors, à travers les feuilles et les branchages, la lumière du jour s’insinue en serpents d’or.

Alors, les odeurs, les parfums des fleurettes, des essences végétales, des feuilles, des eaux, des mousses, des animaux, de la terre et de sa putréfaction surgissent.

Alors, dans un ravin invisible du bois, un bruissement d’eau se fait entendre comme un papillon de velours blanc tacheté de noir et de rouge.

Alors, le miel coule, le sanglier grommelle, l’âne brait, les feuilles s’affaissent.

Alors, le temps est venu de créer et de vivre la LOGE !

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