Chemin de Lumière

Chemin forestier s'illuminant à l'aube, symbolisant le parcours vers l'illumination et la connaissance dans la quête maçonnique.
Ce chemin sylvestre baigné de lumière représente la voie vers la connaissance et l'éveil en Franc-maçonnerie

Ce texte vous invite à un voyage d’illumination intérieure en Franc-maçonnerie, où vous découvrirez comment l’unité, le partage et la quête de soi forment le cœur de cette tradition spirituelle.

Harmonie intérieure et quête d’Unité en Franc-maçonnerie

Rabbi Nahman de Braslav disait : « En chaque homme, tu trouveras un point positif même chez ceux qui t’apparaîtront comme les pires mécréants. Inlassablement, généreusement, cherche, récolte, écoute… ce sont des notes de musique. Danse, frappe des mains, fais surgir la mélodie ! Écris le chant joyeux de la guérison, le chant précieux de la délivrance. Ainsi tu te souviendras de ton futur… ».

Oui, vivre à côté d’autres femmes et d’autres hommes possède le caractère d’un pari, d’une gageure. L’autre empêchera toujours la recherche de son moi, la réalisation de son être profond. Soit l’autre est dominant, soit il se laisse dominer. La relation sur le même plan est rare. Sachons que nous sommes, ici et maintenant, des privilégiés car, malgré les difficultés relationnelles rencontrées tout au long de notre parcours maçonnique, les incompréhensions, les jalousies, les attaques diverses et variées, les accusations, nous sommes régulièrement réunis, ensemble, pour retrouver notre Unité, notre Lumière intérieure : tel est notre volonté, ce soir encore, parcourir notre Chemin de Lumière.

Créer une Loge, un Chapitre, est le moment du surgissement même de l’herméneutique, non pour comprendre les textes, mais pour se comprendre soi-même devant le texte. Il ne s’agit pas de mieux comprendre, mais de comprendre autrement. La révélation n’est plus un passé repérable seulement dans une date historique ; elle a lieu pour chacun, en chacun et à chaque époque. Le cherchant véritable ne vise pas à l’unité antérieure d’avant une certaine fracture. Au contraire, il cherchera à maintenir l’écart métaphysique, à le creuser pour augmenter la tension et l’élan, sans lesquelles toute création d’un être conscient est impossible. C’est certainement une des raisons pour laquelle, les cherchants de l’impossible que nous sommes sont souvent aux limites de l’hérésie, voire du renversement intégral.

Être et devenir sur le Chemin Initiatique

S’il fallait définir notre façon d’aborder la démarche maçonnique, nous dirions qu’elle est “existentielle” afin de bien faire sentir qu’il ne s’agit pas d’une recherche sur la structure du divin ou d’autres mystères cachés. Nous parlons de l’homme et non pas exclusivement de dieu. Nous voulons Être et un Chapitre est un moyen d’atteindre cet être. Pourtant, l’être n’est pas une essence stable. L’être devient… Malgré cela, nous employons des expressions telles que « l’homme est », je veux « être », je suis… Ce ne sont, en fait, que des mots. Dans la nature, il n’y a que des processus (le chemin). Il n’est pas possible d’entrer deux fois dans le même fleuve, car le fleuve n’est plus le même, il a changé, il change sans cesse. Une expression du 30e degré du R.E.A.A. dit en parlant du porteur de ce degré : « il est différent et pourtant le même ». En fait, le cherchant n’est pas d’abord quelque chose pour devenir, ensuite, autre chose, car il n’est jamais quelque chose de fixe, et, en ce sens, il n’est jamais. La réalité est le non-être, non pas le non-être absolu, mais l’insubstantialité, le devenir…

C’est pourquoi le cherchant marche, emprunte ce Chemin de Lumière. Nous le savons, Parménide a imposé une métaphysique de la présence et de l’être stable, profondément enracinée dans des manières de parler, de penser et de percevoir qui impliquent que l’immobilité et l’immutabilité sont de droit, et que le mouvement et le changement viennent se rajouter, comme des accidents, à des choses qui, par elles-mêmes, ne se meuvent pas et, en elles-mêmes, ne changent pas. Cependant, de façon périodique, se lèvent des voix qui viennent secouer et réveiller la métaphysique qui somnole, l’obséder par des modalités d’existence irréductibles à la conscience. Ces voix traversent “la conscience” à contre-courant, empêchant la mise dans des tiroirs, échappant au principe, à l’origine, à la volonté, à l’arché. Pour faire en sorte que “l’être infinitif” ne se transforme pas en “être définitif”, pour faire en sorte que l’existence puisse encore s’entendre comme transcendance, il nous faut prendre conscience que notre Chemin de Lumière est la symbolique.

Notre Chapitre fait partie intégrante et est l’un des supports privilégiés de cette recherche exigeante, difficile, d’un langage en mouvement, pour une femme et un homme en Chemin vers sa Lumière, vers son excellence. Le Chemin que nous avons choisi et qui va se concrétiser à partir de ce soir est celui d’une prochaine “purification” par le Feu, symbolisée par l’œuvre au Rouge de notre 4e Ordre, pilier de la transmission initiatique du Rite Français Moderne. L’initiation préserve des fausses lumières ; elle donne à la raison humaine sa valeur et n’a donc ni espérances aléatoires, ni crainte absurde. À l’initié “accompli”, il ne coûte rien d’oser. L’initié est à l’image de ce célèbre Jean… Sa lampe est le savoir, le manteau sa discrétion, son bâton sa force et son audace. Il sait, il ose et il se tait… Oui, en permanence, le chemin de la Lumière est perdu, les initiables ne trouvent plus d’initiateur, alors Jean annonce le chemin à nouveau (et non pas le nouveau chemin). Ce Jean peut être collectif à l’image d’un Chapitre, d’une communauté initiatique qui cherche, qui travaille et qui publie “anonymement” ou presque quelques “Esquisses” !

Évolution et permanence : Le cycle initiatique de la Franc-maçonnerie

Le vivant est en évolution constante, la création de l’ordre vivant, évoluant, harmonieux, repose sur l’anarchie, le chaos nécessaire à l’évolution permanente de l’ordre (c’est le « ordo ab chaos » si chers aux Écossais). L’ordre évolutif permanent n’est possible que par le dynamisme de l’anarchie permanente. Notre initiation ne connaît pas une évolution progressive constante. Non, elle connaît des sauts qualitatifs extraordinaires. Le mythe de l’Apocalypse s’est déroulé plusieurs fois avant Jean et plusieurs fois après Jean parce qu’en fait, l’Apocalypse n’est que la reproduction du mythe de la Genèse. Le Commencement n’existe pas, ce n’est qu’une illusion, la fin des temps n’existera jamais ou, à tout le moins, ne nous intéresse pas. Notre transformation, en revanche, est de tous les jours.

Notre rôle est de conserver, pour ceux qui viendront après nous, les intentions spirituelles grâce auxquelles nous vivons aujourd’hui. Ce monde qui va périr est lié au monde qui va naître, comme notre monde naissant était lié au monde qui venait de périr. Notre mission est de préparer les changements, les conditions les plus favorables. Il nous faut conserver ce qui doit survivre et être transmis à nos descendants. Il nous faut sagement rassembler les graines de la création à l’image de Noé. Il faut jeter nos filets pour ramener le plus possible de poissons parce que nous sommes l’Église de Jean. C’est nous qui portons les graines spirituelles, et c’est nous qui devons subsister, alors même que l’Église de Pierre aura disparu. Nous devons construire l’Arche qui est un “pont”, mais aussi une “demeure”. « Maçon, où avez-vous été reçu ? » La réponse est : « Dans mon cœur ».

Dans mon cœur, où il n’y a ni statuts, ni régularité, ni “land marks”, mais où la loi s’efface devant la foi… maçonnique.

Pensée symbolique et ouverture : le voyage initiatique en Franc-maçonnerie

Plus important que la pensée, il y a ce qui donne à penser, plus important que le philosophe, le poète. Penser, c’est toujours interpréter, c’est-à-dire expliquer, développer, déchiffrer, traduire un signe.

Abracadabra : « Il a créé comme il a parlé ».

La pensée symbolique recèle l’idée d’une concordance entre le mot et la chose. Mais le mot n’est pas la chose. Le mot “fruit” ne permettra jamais à l’homme affamé de retrouver des forces. La perception du monde est en fait, à chaque fois, un acte créateur.

Être, pour l’homme, c’est être en train d’être.

Notre voyage à l’intérieur des symboles va se poursuivre dans notre Chapitre Chemin de Lumière et nous commençons à comprendre que nous, cherchants de l’impossible, nous ne sommes pas le “peuple du livre”, mais le peuple de “l’interprétation” du livre. Notre maître mot est “ouverture”.

Il n’y a pas d’accès à un sens qui se trouverait déjà là sous la couche sédimentée du sens. Il s’agit de reconstruire de nouveaux sens, de dévoiler de nouvelles tonalités qui échappent aux significations figées et ramollies du monde du quotidien. Il nous faut combiner ces méthodes avec quelque travail consacré. Nous devons donner tout en recevant. Voilà le but du travail en Loge : partager !

Amour et partage : les fondements de la quête maçonnique

Le poète a dit : « La différence entre l’amour et l’argent est essentielle dans la vie. Si l’on partage son argent, on diminue sa fortune. En revanche, si l’on partage l’amour, il ne peut qu’augmenter. »

Alors… partageons ce que nous avons de plus précieux : l’amour.

C’est à travers le climat de coopération de la communauté de recherche, comme ce Chapitre que nous consacrons ce soir, que se développent peu à peu les subtilités relatives au vivre ensemble. Le respect, l’entraide, l’écoute ou l’ouverture sont autant d’attitudes qui permettent à la recherche commune de prendre forme.

La communauté de recherche ésotérique est un de ces lieux où nous prenons rapidement conscience que c’est en travaillant ensemble, c’est-à-dire en conjuguant nos forces, nos expériences, nos intelligences, nos intuitions, nos créations, nos erreurs qu’il devient possible de progresser efficacement, individuellement et collectivement.

Construction collective et intuition maçonnique : au-delà des murs de l’esprit

La communauté de recherche ésotérique est fondée sur cet esprit de partage puisqu’elle prend naissance à l’intérieur d’un lieu privilégié, sacré : nous. Cet accueil de la multiplicité des perspectives intégré à une entreprise de construction en commun des savoirs ouvre toutes grandes les voies de la Connaissance, la Pomme d’Or. C’est notre pari au sein du Grand Orient Traditionnel de Méditerranée ! Ainsi, par cet égrégore réussi, égrégore fondé sur le travail et le partage, l’autre devient un peu de l’un et l’un un peu de l’autre. Quel pari merveilleux, quel pari enthousiasmant ! Il s’agit là d’une Œuvre collective, qui dépendra de la qualité du Très Sage, des Sœurs et des Frères et du respect de la Tradition.

C’est pourquoi, il est demandé aux maçons de faire plus que de s’instruire. Il faut avoir l’intuition et la science de l’analogie pour cheminer harmonieusement voire harmoniquement sur le terrain des symboles. Il appartient à chacun de nous de rechercher, de faire vivre ces symboles pour faire naître une Connaissance supérieure, la Lumière, plus vraie que chacune de ces Lumières partielles, en faisant l’harmonie de la géométrie et de la gnose, de l’intellect et de l’intuition, entre lesquels a toujours hésité l’esprit humain en quête de vérité et toujours de sacré.

Il y a tant de murs de Berlin à détruire dans nos têtes. Ces murs, nous les longeons tous les jours. Ce ne sont pas seulement les contreforts massifs des églises établies, des écoles philosophiques ou des partis politiques. Ce sont aussi nos orgueils, nos égoïsmes, nos vanités qui établissent des démarcations jusque dans nos amitiés. Que les uns et les autres aient besoin de sentiers, de cordes, de béquilles, de citations philosophiques, cela se peut bien, même de nos jours. Mais ce contre quoi nous avons le devoir de les mettre en garde, c’est de confondre les guides et le but. En affirmant leur confiance en l’idéal maçonnique, les Maîtres qui savent dans leurs corps abriter l’esprit d’Hiram appartiennent d’emblée à la religion de l’esprit et en sont les officiants. Notre mission est d’éclairer les néophytes, de leur dire et de leur redire que tout ce qui sépare les êtres entre eux est d’invention humaine, donc sujette à l’erreur. Ils doivent apprendre aux adeptes qu’ils ont pour mission de discerner ce qui est fait de la main des hommes. Ils doivent aussi les aider à séparer ce qui est illusoire ou provisoire de ce qui est réel, c’est-à-dire éternel.

La loi qui régit les maçons n’est pas gravée sur des tables de pierres, par quelque divinité extérieure et vague, mais par un dieu intérieur, sur cette table de chair qu’est le cœur humain. On peut douter de tout sur cette terre sauf du bien auquel on participe. Ceux qui ont su répondre aux sollicitations de cet esprit sont déjà engagés sur le chemin qui mène à la Vérité. Les autres crient au loup, dénigrent, colportent, cherchent à blesser et ne sont utiles, en définitive, à personne, même pas à eux !

Le chemin de la quête : unité et éveil dans la franc-maçonnerie

L’esprit qui anime le véritable cherchant ne se laisse ni domestiquer ni détruire. S’il sème souvent le doute et allume parfois des inquiétudes, il sait également entretenir la soif de connaître et le désir de progresser.

C’est à la réalisation de ce programme que nous convie l’ordre maçonnique en général et notre Très Sage en particulier. Chacun de nous à sa place sur cet immense chantier et quelque soit le rôle que nous occupons, l’essentiel n’est pas qu’il soit brillant, l’essentiel, comme le dit Marc Aurèle, c’est de le bien jouer.

L’essentiel c’est qu’il soit éclairant et qu’il réchauffe.

« Un charbon seul ne peut pas faire du feu » disait Albanashar Al-Wali. Quand un nombre suffisant de charbons est réuni, la chaleur latente peut se convertir en une flamme qui émet la Lumière et la chaleur. Nous avons encore plus besoin, aujourd’hui, du retour à la spiritualité. Il ne peut être trouvé que dans un retour aux principes. Pour participer à la re-création d’un monde basé sur des principes, il faut d’abord former des femmes et des hommes capables d’une activité constructive. La tradition initiatique enseigne que, dans le domaine spirituel, aucun effort ne se perd : le travail intérieur que l’initié réalise maintenant contribuera à construire le monde extérieur de demain. C’est bien avec de modestes pierres cubiques que l’on construit des cathédrales.

Personne, absolument personne ne peut nous convertir en filles et fils de Lumière, ni nous donner cette Lumière véritable, si ce n’est l’être intime qui demeure en nous. Seul ce maître d’Œuvre, nous, peut ouvrir la porte du temple “non bâti avec les mains” qui donne accès à la véritable Connaissance de l’Art Royal. « Marcheur, il n’y a point de chemin, le chemin se fait en marchant ». Qui éprouve le besoin de marcher, de chercher, de s’informer, de demander et surtout de méditer tout l’enseignement du symbole ?

Alors, pour nous qui avons choisi la difficulté du Chemin de Lumière, du chemin de la Liberté, commence un domaine où il n’y a plus ni oppositions, ni conflits, ni complémentarité, ni symétrie parce que le cherchant se meut dans l’ordre de l’Unité.

Alors, marchons, marchons pour que l’Après soit notre Chemin de Lumière, soit, enfin, la préparation de la renaissance d’Hénoch.

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