Esprit fondateur

Parce que des Francs-Maçons libres et souverains ont voulu vivre une Maçonnerie d’exception, parce qu’ils ont compris le message de notre Frère Jean BEHR d’inventer une Maçonnerie sur le désir de la connaissance de soi, des autres et des mystères de cet Univers, le Grand Orient Traditionnel de Méditerranée est né en décembre 2003.
Le Grand Orient Traditionnel de Méditerranée est une expérience fondée sur les Rites, une expérience qui s’appuie sur une réelle souveraineté des Loges et une expérience d’ouverture et du refus de toute forme d’exclusion maçonnico-obédientielle.
Nous déployons notre énergie à nous retrouver entre Midi et Minuit.
Il ne peut y avoir ni rite majoritaire ni rite supérieur au sein du Grand Orient Traditionnel de Méditerranée. Le Rite ne peut y être que le support du travail d’une Loge et non le codex d’une structure administrative. Pour nous, le Rite permet la Libération individuelle et non la traction derrière une bannière.
L’initiation cherche la libération de l’homme tout en lui permettant de s’ordonner. Cette liberté ne peut être obtenue qu’en Loge. C’est la Loge qui initie. C’est là tout le fondement du Grand Orient Traditionnel de Méditerranée.
Dans les Loges de notre Fédération, les Sœurs et les Frères se retrouvent autour d’axes forts : le travail, la recherche ésotérique et le dessein de l’excellence. La Franc-maçonnerie dispose de tous les moyens pour devenir ce qu’elle a vocation d’être : elle possède des rites, des Loges, des mythes, des légendes et des Cherchants.
L’excellence ne s’obtiendra qu’en faisant en sorte que, nos honneurs étant symboliques et nos pouvoirs d’une autre nature que celle communément admise, la transmission existe, le franc-maçon rayonne et la Maçonnerie resplendit.
Alors, dans le Temple de l’Homme, dans une Loge de Tradition, où aucune divinité n’est présente, nous pouvons faire naître, en nous, grâce à notre méthode symbolique, une force nouvelle, une plus grande puissance de volonté, une plus grande efficacité.
Ainsi, nous saurons toujours ce qui est juste, ce qui est vrai, en toutes circonstances.
Alors, travaillons à faire admettre que la Franc-Maçonnerie est la communauté des esprits contradictoires dès lors qu’il y règne la sincérité et la fraternité entre ses adeptes.
Alors, il nous faudra tendre la main, il nous faudra expliquer, exprimer ce que nous sommes, nous faire, certes, respecter dans nos différences, et surtout, il nous faudra offrir à tous et à chacun toutes nos différences.

La Quête Initiatique est-elle encore d’actualité ?

Le veau d’or se porte bien.
Quand l’être humain n’est plus qu’un consommateur, faut-il se choquer de ce que la Nativité, c’est-à-dire la nouvelle naissance à la Vie, devienne la célébration du consumérisme ?
Dans ce monde dénaturé, déshumanisé, ce qu’il faut redouter c’est que, après la disparition des civilisations régionales, des cultures et des langues locales, les chercheurs de leur identité, faute d’autres critères, se regroupent en communautés à caractère pseudo-religieux. Les sectes et les « nouvelles Églises » progressent constamment tant en nombre qu’en influence.
Consumérisme, sectes, partis, syndicats, cette « tabula rasa » du mental semble bien préparer la « fin des temps » annoncée par Jean.
Il ne s’agit donc pas, pour le 21ème siècle, « d’être religieux (ou spirituel) ou de n’être pas », comme on le dit et redit depuis trente ans, mais d’être « initiatique » ou pas !
L’homme sera-t-il couché, endormi, vaincu ou debout, éveillé, vainqueur ? Voilà la grande question d’aujourd’hui et de demain …
Seule une adresse permanente « d’homme à homme », de la main à la main (au sens kabbalistique du terme) créera des citoyens du monde. Les marxistes voulaient « changer la société pour changer l’Homme », et l’Histoire a tragiquement démontré que ce fut une erreur ; c’est l’Homme qu’il faut changer, alors la société changera d’elle-même, c’est le pari maçonnique.
Or, quel que soit leur niveau culturel, ceux qui ne se résignent pas, comme nous, à vivre dans la médiocrité ordinaire, ne peuvent trouver un sens à l’existence s’ils ignorent « l’intelligence supérieure du cœur » qui fait accéder l’homme à la compréhension du Monde et de la Vie. Cette intuition vécue est le résultat évident de la méthode ésotérique, de la pratique maçonnique, dernière société initiatique du monde occidental.
Combien de fois peut-on observer dans la maçonnerie du conformisme ou la maçonnerie de la « real politik » la peur du symbole qui peut ouvrir les portes de la connaissance de soi ? La Tradition est d’abord Art de vivre alors que les « adhérents » de ces structures ne font qu’exister.
Le G.O.T.M. souhaite réunir des adeptes et non « posséder » des adhérents.
Les travaillants de notre Art entrent progressivement dans un nouveau monde, un monde libre, sans pensées obsessionnelles, sans passé accablant et sans futur angoissant.
Quels que soient les aléas de l’existence, dans nos Loges, s’élabore une spiritualité épurée, exempte de religiosité, dégagée de toutes institutions.
Ceux qui la découvrent vivent une révolution mentale !
Cette avancée spirituelle s’étendra sur des générations, nous avons conscience de travailler pour demain, mais la nouveauté est qu’elle devra être collective. Il faudra bien en inventer la forme, au-delà de la Loge. Mais, comme le disait Guillaume d’Orange, dit Le Taciturne, « il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer ».
Alors, nous cherchants occidentaux, provençaux et occitans, il nous faut : « Bâtir des ponts pour relier les hommes plutôt que des murs pour les séparer ». C’est la raison même d’exister du Grand Orient Traditionnel de Méditerranée.